lundi 28 juin 2010

Depuis mon dernier message a Tartus

Le 28 juin 2010, vers 21h30
 
Mercredi 23 juin 2010
Le lendemain de ma derniere publication, moi qui voulais visiter les environs de Tartus, je me suis fait arreter en plein mouvement par la mer. Jai donc passer une bonne partie de la journee a me prelasser sur la greve, en ecrivant dans mon journal. De toute facon, javais fermer mon cadran et donc metais reveiller un peu trop tard pour utiliser les transports publics (jaurais attendu des heures a la gare pour que mon minibus se remplisse). Si javais limpression de devenir lesclave dun horaire serrer, cette pause ma bien remis sur pied. Vers 14h, je reussi enfin a decoller des berges et je me gate un poisson complet (avec salade et pain)dans un des petits resto sur les rives. Un delice! Jai aucune idee de la race du poisson que jai manger, mais le nom en arabe ne maurait pas beaucoup aider non plus, alors jai preferer ne pas le demander. Jai visiter egalement la Cathedrale-forteresse de Tortosa, transformee en musee de lantiquite. Ensuite, je me suis installer a lombre, dans le parc central de la ville pour lire et sommeiller un peu. Les thermometres-horloges publics indiquaient 30 degres et je frissonais: je metais definitivement habituer a des temperatures nettement superieures. Jen suis encore surpris. Vers 18h, je prends le bus vers Hama, ou jarrive en soiree et ou je minstalle sur le toit (200 SL/ environ 4$ la nuit, une vraie joke). Je decide de faire la visite complete de la ville des demain et donc de me lever tot, vers 6h30 du mat.
 
Jeudi 24 juin 2010
Bien que je me leve sans problemes a lheure que je metais fixer, je mappercois vite que je suis malade. A bout (je suis plus ou moins malade depuis mon arrivee en Syrie. Esperant que ca va passer tout seul, je repousse sans cesse la prise dantibiotiques), paralyser de toute facon pour le reste de la journee, je decide enfin de commencer la solution medicamentee. Je metend tout dabord sur le toit, mais je me deplace vite vers le lobbey de lhotel, ou je suis plus comfortable du a ma position assise, mais surtout ou deux Australiennes laissent un guide lonelyplanet de la Turquie dans la bibliotheque, que jechange contre mon vieux guide de la Jordanie. Et moi qui en cherchait un depuis mes tous premiers jours a Damas. Je passe donc le reste de la journee a lire passionnement et a dresser les grandes lignes de mon futur voyage, sous les regards perplexes du patron et de son fils (roux dailleurs). Je mange comme un malade: biscuits "social tea" pour diner et soupe poulet et nouilles pour souper (cette derniere est une soupe dans un plat dans laquelle il faut ajouter de leau: pas assez salee a mon gout, je mettrai une tonne de sel pour que ca goute aussi horrible que chez nous!). Jappelle egalement mes parents pour la premiere fois du voyage. Je me couche en pleine forme, en esperant en avoir fini avec cette cochonnerie.
 
Vendredi 25 juin 2010
Le lendemain, jessaie de rattrapper mon retard du jour davant et visite donc la ville de Hama. Jy vois les Norias, ces grandes roues a aubes qui elevent leau du fleuve Oronte, engoncer dans une depression geographique, vers les terres cultivables plus hautes. Cela fait plus dun millenaire que leurs grincements incessants resonnent a toute heure du jour et de la nuit et que leau quelles apportent alimentent en eau les habitants de la vallee par un reaseau daqueducs. Aujourdhui, par contre, elles ne servent plus qua attirer les touristes syriens et etrangers. En route vers une autre de ces grandes roues, je me suis fait arreter par mon estomac, dans lequel la bataille de la Somme reprenait. Je me suis etendu sur un banc de parc pendant 2 bonnes heures avant daller manger quelque chose de consistant, histoire de reprendre des forces apres le frugal repas dhier. Presser par le temps, je decide de "flocher" la viste du reste de la ville et des environs, pour me diriger vers Suqeilbiyyeh, village situer pres dApamee ou habite egalement Michel Fortin, archeologue que jai la chance de connaitre un peu. Apres quelques peripeties, je reussis a me rendre a la maison ou loge lequipe canadienne, absente malheureusement a mon arrivee. les hotes macceuillent par contre tres chaleureusement et je finis par ecouter avec la famille le match de foot Bresil-Portugal, pendant quon me gave de the, peanuts, pepsi et fruits (je dois dire que le Bresil, meme sil est en tete du classement, aurait pu se forcer un peu plus pendant ce match. Les Portugais, plus energiques, ont meriter ma sympathie: a bas lancienne colonie! Vive la metropole!). Lequipe arrive finalement de leur jour de conger a Alep en fin de match et je vais les rejoindre pour une plaisante discussion. Michel, Spartaco, Sarah et Marie-Claude forment cette mission de petite taille. On moffre les restes de la veille: de la salade et de lagneau avec du riz. Jengloutirai le tout sans problemes: delicieux! On se couche tot en prevision du lendemain. Pour ma part, je couche a la belle etoile, sur la grande terrasse du toit.
 
Samedi 26 juin 2010
Lever des 4h45. A Tell Acharneh, lieux des fouilles, laube est superbe. Le chantier tire a sa fin et je peux voir les resultats de ses longues semaines dexcavation. Michel Fortin me fait visiter le carrer de fouille, la colline au complet, me pointe des points dinteret qui se trouvent dans les environs et mexplique le contexte historique des decouvertes. Apres de courts adieux a lequipe, m. Fortin me conduit jusqua Apamee ou je ne paie pas lentree du site (je suis linviter de "monsieur Michel"). Je mattendais a quelque chose de similaire a Palmyre, mais Apamee, avec ses pierres grises et blanchatres envahies par une vegetation plutot vigoureuse, a son caractere propre. Jadore! Il y a meme des routes datant de 2300 ans encore parfaitement droites! Vers midi je dois partir, car iol me faut etre a Alep en debut de soiree. Un petit vieillard, qui gardait jusqualors mon gros sac dans sa boutique de babioles pour touristes, me propose de me faire descendre jusqua la route principale sur sa moto. Quel spectacle devions-nous offrir: Un minuscule petit vieux, chevauchant fierement son engin non moins minuscule, transportant a larriere un geant avec un sac non moins enorme qui balance ses deux grands pieds de chaque cote de la mobilette en essayant de garder son equilibre avec tout ce poids sur son dos. De la route, je me rend rapidement a Squeilbiyyeh, puis Hama, pour enfin atteindre Alep vers 15h30. Un hotelier sort de son hotel pour maider a en trouver un moins cher (merci!). Je resterai donc au Qsar al-andalus (le palais andalou), situer dans un ancien batiment du 18e pour le modeste prix de 400 SL (8-9$/nuit). Cote estomac, ma journee se passe plutot bien, jen suis rassurer apres la rechute dhier.
 
Dimanche 27 juin 2010
Visite de la ville dAlep: Citadelle, musee national, grande mosquee, ecole Shibani, bimaristan, souq, Eglises, etc. Coup de coeur pour la mosquee umayyade, eirgee que 10 ans apres celle de Damas. Plus sobre, elle exibe les traits caracteristiques des toutes premieres mosquees: espace oblong, hypostyle, mihrab et minbar dans le mur de qibla avec un dome centrer vis-a-vis la niche (mihrab). Jai adorer egalement le bimaristan, hopital datant de lepoque ayyubide (13e), ou les anciennes salles de consultations et doperation etaient animees par des mannequins des grands savants musulmans. Jen ai reconnu quelques-uns: Ibn Farabi, Ibn Rushd, al-Khwarizmi, etc. Lecole Shibani est vraiment particuliere: cest un espace construit et concu pour la reflexion et letude et ca parait: comme jaurais voulu etre un de ces etudinats de 1895, sur les photographgies exposees sur les murs de platre du noble et simple batiment. la soiree a ete consacree au lavage et a la lecture du guide de la Turquie (passage de frontiere, modalites de visa et autres problemes pratiques). Sinpon, je suis definitivement guerit!
 
Lundi 28 juin 2010
Pour feter mon retablissement complet, ce matin, je me suis acheter un ensemble dune trentaine de baklavas et autres sucreries a base de miel et damandes. ca la former mon dejeuner, qui prit alors des aspects dune savoureuse victoire sur ladversite. Depart pour Ebla en matinee. Le chauffeur passa tout droit et je me retrouvai a Maara. Je comprend maintenant pourquoi les croises ont manger les habitants de cette ville apres sa conquerte: ce sont tous des morons. On ma niaiser pendant une bonne demie-heure avant de mobliger a payer un fortune pour faire des dix kilometres en sens inverse. le site dEbla, ou on a retrouver les premieres archives de lhistoire (plus de 17 000 tablettes decriture cuneiforme), est extraordinaire. Jy ai passer plusieurs heures a marcher entre les ruines des nombreux palais et des differents temples en songeant aux origines de la civilisation. Jai fait du pouce pour le retour a Alep, vers la fin de lapres-midi. Jai marcher les derniers kilometres jusquau centre-ville, ou je moffris un poulet completa accompagner de salade, de pain, de riz et de 1.5 litre deau embouteillee. En voyant les figures medusees des serveurs, jai compris que mon moi habituel et son appetit gargantuesque etait reellement de retour.
 
Demain, jirai vers Raqqa pour me rendre ultimement au Qalaat jaabar, un chateau circulaire sur les rives dun lac aux eaux turquoises, avant de revenir vers Alep, pour partir immediatement vers Lattakia, sur la cote. Le lendemain, jirai a la citadelle de Saladin et aux ruines dUgarit avant de traverser la frontiere turque et minstaller a Antakya (ou Antioche). Si ce nest pas possible de traverser en soiree(les services transfrontaliers a partir de Lattakia ne sont pas des plus frequents, a ce quil parait), je le ferai le lendemain matin.
 
En ces derniers jours en sols syrien, je dois dire que je suis un peu decu de navoir pas pu visiter tout ce que je voulais voir. Je naurais pas du rester si longtemps a Damas, cependant, la pietre qualitee des transports syriens, qui deviennent plus tres fiables lorsque lon seloigne des grands centres, mobligea souvent a limiter mes deplacements. Le reseau turc a lair plus couteux mais tres developper: jai hate, surtout que les grandes distances a parcourir me permettront de prendre souvent des voyages de nuit et donc de meviter certains couts relier aux hotels.
 
Jai deja fait plus que la moitier de mon voyage. Je mennuie de plusieurs dentre vous, mais je continue a profiter au maximum de la chance que jai de voir et de vivre tant de choses.
 
Je vous garde au courant! Je vous ecrirai la prochaine fois du cote turc (avec des photos, esperons-le).
 
 
al-Musafir
P.S. Jai ecrit tres vite ce message (pour la deuxieme fois, en plus) et je nai aps eu le temps de me relire. Vous me pardonnerez erreurs de frappe, lapsus et autres fautes peu reluisantes.


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mardi 22 juin 2010

Bonne St-Jean!

"On est peut-etre quelque chose comme un grand peuple..."
 
Depuis un certain moment, cette phrase de Levesque me trotte dans la tete. Quoiquil en soit, je ne prevois pas publier dans les tous prochains jours, alors je prefere vous le dire maintenant que trop tard (surtout que pour moi, le 23 cest dans 2h...)
 
Alors, je nai pas donner de nouvelles pour un long moment, je dois donc me mettre a la tache:
 
Mardi 22 juin 2010, vers minuit,
 
Jeudi 17 juin 2010
Jai dejeuner avec 2 Francaises delicieuses (avec qui jai dailleurs souper hier) et le rigolo Yassine (on la retrouver hier avec la troupe de Mar Mussa, celui-la). Depart vers 9h30 pour Bosra, ville pres de la frontiere jordanienne. Lamphitheatre romain est partulierement exceptionnel: quoiquun peu plus petit que celui dAmman, il est tres bien conserver: le plus impressionnant aussi pour la qualite du son. Etrangement, cest egalement une forteresse musulmane, car on a fortifer lenceinte exterieure: donc a la fois une ruine romaine et un chateau! La "vieille ville" (elle date des Nabateens, on est loin du Vieux Quebec!), grande etendue de batiments plus ou moins delabrer par les siecles, est toujours habitee, a ma grande surprise! Condition de vie = 0, mais personne na lair den souffrir beaucoup. On est pauvre, mais pas miserable, abattu, sans espoir. La mosquee dOmar (cest seulement une superstition locale: elle a ete erigee plusieurs siecles plus tard la mort du 2e Calife) est plutot decevante, a la fois de linterieur et de lexterieur: ce tas de gravas ne valaient meme pas une photo. Jai egalement vu la Mosquee (la vraie, la plus grande de la ville) de Bosra, dont la cour pavee reproduit a lhorizontale les elements architecturaux importants de la structue (clin doeil a Sophie et au cours dhistoire de lart que jai suivi). Lyhpodrome nest quune etendue abandonnee. Retour a Damas sur lheure du souper et aussitot depart pour Palmyre vers 8h30-9h00. Je sommeille tout le long du trajet, me reveille effectivement a Palmyre (ce que jignorais alors) et devant limpassibiliter du chaufeur et de mes voisins informers de mon itineraire, je me rendors et me disant quaboutir a Deir ez-Zur (encore plus a lEst du pays) me serait profitable: je naurai pas a revenir sur mes pas pour le reste de mon voyage en Syrie. On arrive effectivement dans cette ville isolee vers 2h00 du matin. Je minstalle sur un banc (tres incomfortable dailleurs) pour ecrire et dormir un peu avant le matin. Journee danniversaire tres particuliere, donc...
 
Vendredi 18 juin 2010
Etrangement peu affaibli par mon sommeil inquiet de quelques minutes, je pars a pied pour trouver mon hotel (une marche de 5km, environ). Retour aux methodes antiques dorientation: au panneaux indicateurs en arabe, on ajoute la position du soleil levant! (O combien plus utile qune carte, parfois) Je finis par me trouver un hotel tres peu cher et je pars aussitot vers la station de microbus pour aller vers le site de Dura Europos. Jattends 1h dans une structure dacier surchauffee (il fait 45 degres aujourdhui, mais au moins il ne fait pas soleil). Le trajet se passe super bien. On marrete au milieu de nulle part en me pointant du doigt des ruines a peines visibles dans la poussiere. Dura Europos est une ville fortifiee hellenistique dont il ne reste plus grand chose. Si cette foutue poussiere bloque les rayons du soleil, elle nempeche pas la chaleur de passer et je tente daller me chercher de leau dans une citerne que japercois a quelques centaines de metres du mur denceinte. Cest en atteignant cette citerne que je comprends deux choses a propos de la ville: le ravin qui lentoure lui assure une defense naturelle surprenante (la batarde de citerne est de lautre cote dudit ravin que jai du trraverser) et le site est reellement extraordinaire, chose que je navais pas saisis jusqualors (mais quand jai vu que jescaladais une montagne de tessons de 25-30 metres, jai compris...). La vue sur lEuphrate, ce fleuve mythique sur les bords duquel est ne la civilisation, devait etre spectaculaire: cependant, je nai pas savourer la chose a sa juste valeur a cause du nuage de poussiere (encore lui) qui couvre toute la region aujourdhui. Pour le retour, je suis forcer de faire du pouce. Rapidement, une antiquite coloree roulante (on ne peut pas appeler cette chose un bus) chargee de travailleurs du sucre me prend pour mamener un peu plus loin sur le chemin du retour. On my accueille comme un roi. Chose frappante, cest une des femmes, nombreuses dans leurs habits traditionnels colores qui ne laissent que voir leur yeux sombres, qui me parle en anglais. Elle enleve meme son voile pde sorte a liberer son visage et facilicter ainsi la communication. Qui se serait attendu a une telle liberalite (une femme plus eduquee que les hommes qui ne sembarsse pas de son voile) dans une region plus que reculee de la Syrie et pres de la frontiere davec lIraq et lIran? Cest proprement genial! Jadore! On marrete un bus qui va un peu plus loin dans ma direction. Puis un autre. Je reviendrai ainsi jusqua Deir ez-Zur sans payer un rond et me preoccuper du transport: lhospitaliter arabe aura fait le tout. A mon arrivee, je machete un melon deau complet qui me servira de diner, collation et souper. Je reste a lhotel pour le reste de la journee et soiree (a noter quun taxi my a mener gratuitement...), histoire de prevoir mon itineraire des prochains jours, faire un immense lavage bien meriter et echapper un peu a la fournaise.
 
Samedi 19 juin 2010
Je commence cette journee par la visite du pont suspendu construit pendant le mandat francais qui enjambe lEuphrate. Je reste un bon moment dans les environs pour savourer la vue (claire, heureusement) et la fraicheur que projette les ombres des arbres. Je vais ensuite au musee national, ou je me passionne pour le passage de lhomme de letat sauvage a celui detre civiliser: poterie, ecriture, outils divers appuient de longs textes passionnants que je lis tous (ce qui semble profondement exasperer le gardien qui se voit obliger de me suivre pas a pas). En revenant, tout heureux mais affamer, dudit musee, je marrete dans la rue pour consulter le tout-puissant Lonelyplanet. Une jeune homme me demande si jai besoin daide. Je refuse, craignant un vendeur du babioles quelconques. Il insiste en minvitant a manger et en me racontant quil est etudiant en litterature anglaise a luniversite de Deir ez-Zur. Il me cite aussitot du Hemingway de memoire, en me dirigeant vers une station de minibus retiree dont je naurais meme pas deviner la presence si jaurais passser seul a quelques pieds. Cest ainsi que je me retrouve a etre linviter de Khaled (celui qui ma aborder), Malik, Iyad et Ibrahim. Ce dernier est le seul a etudier en litterature arabe, alors que les autres sont plutot sur le dossier anglophone. Il me donnera, devant mon insistance, plusieurs auteurs dimportance de la tradition arabe (dont, evidemment, Ibn Sina, Ibn Rushd et al-Bukhari). On ne me laissera pas payer limmense repas ni le the, ni rien. On mexpliquera que meme si lhospitaliter arabe se perd dans les villes, elle reste bien vivante en campagne: si je le demande, mes hotes me logeront et nourriront a leurs frais pour au moins 3 jours. Je me sens tout de meme un peu gener, parce quapres tout je dois posseder plus dargent que 3 fois le budget des 4 reunis... Je les quitte a regret pour prendre le dernier bus en direction de Palmyre. Pendant le trajet, un instructeur de la police syrienne mentretient sur tous les sujets: nous faisons un concours de connaissance de capitales (je me suis fait laver; jy ai toujours ete horrible) et il me montre des videos de ses exploits (exercices de tir, funambulisme, etc) tout en mapprenant des mots en arabe. Malgre langlais tres limiter de Muhammad, nous nous amusons bien tous les deux et le trajet denviron 3h passe vite. A Palmyre, tout le monde demande trop cher: mes nouveaux talents de negociateur ont ete plus qutile (1/2 de la course en taxi et 2/3 du prix de la chambre dhotel). Il faut dire quil ny a pas beaucoup de touristes en ville, ce qui accentue mon pouvoir de consommateur... Je soupe tres bien au Traditional Palmyra restaurant, decorer avec de grands drapeaux de Bob Marley et de faux bambous... Vraiment sympa comme resto! Jy viendrai dailleurs manger pour chaque repas (cest le resto le moins cher de Palmyre) et pour aller sur internet (jai reussi a negocier une reduction). Je mendors serein, dans le dortoir que joccupe seul.
 
Dimanche 20 juin 2010
Lever des 6h30 pour prendre des photos du site avec de la lumiere potable (cotoyer quelques temps avec Joel Carillet, ecrivain-photographe-voyageur professionnel americain a ses avantages). Je hante le site tout seul en mextasiant devant la qualitee et surtout le nombre des ruines restantes! Cest IN-CRO-YA-BLE! Pour quelquun qui aime lhistoire, cest une experience a ne pas manquer! Cest superbe et en plus, on na pas a subir les foules de Petra. Je retourne en ville pour dejeuner et je pars ensuite vers les tombes eloignes, dans les collines. En allant chercher mes tickets, je rencontre le premier Syrien qui agit comme un con depuis le debut de mopn voyage: il faudra lintervention du conservateur du musee pour lui faire comprendre que je pouvais visiter les foutues tombes sans transport autre que mes deux fideles jambes. Je visite donc deux mausolees romains de styles differents: une tour et un hypogeum (qui se trouve sous la terre, auront deviner les amateurs detymologie). Letat de conservation est parfait ou presque. Les fresques sont en bon etat egalement. En apres-midi, je visite le musee (riche en bas-reliefs personnaliser qui venaient couvrir les loculi, "tablette" dans le mur ou on placait les corps) et explore plus en detail la cite de Palmyre. Le temple de Bel est particulierement immense. Les colonnades et le tetrapylon sont epoustoufflants. Vers 17h30, je fais lascension du djebel proche pour y atteindre la citadelle (datant du 12e, renovee au 17e) qui offre une vue en surplomb de la cite complete dans toute sa majestee dans la lumiere du couchant. Je reviens manger en ville et reponds a quelques messages (meme avec une reduction, linternet a Palmyre est toujours hors de prix) avant daller me coucher.
 
Lundi 21 juin 2010
Je pars vers midi de Palmyre vers la ville de Homs. Y arrivant en apres-midi, je visite la principale attraction de cette ville somme toute banale: la mosquee de Kaled ibn al-Walid qui contient la depouille du compagnon du Prophete. La mosquee, construite au 19e par les Ottomans, est etonnament simple: son interieur, soutenu par les 4 "pattes delephant" typiquement turques est dun blanc uni. Grand general ayant gagner plus de 100 batailles sans defaite, Khaled ibn al-Walid est surnommer Saif Allah, "lepee de Dieu". En lien avec se surnom, les ampoules des chandeliers sont soutenues par des branches en forme de sabre. Je ne sais pas trop quoi retirer dune telle devotion religieuse pour un homme dont les principales reussites sont militaires... Apres le souper, je me couche pour une sieste, mais jy resterai finalement jusquau lendemain.
 
Mardi 22 juin 2010
Depart matinal de Homs pour le celebrissime Krak de chevaliers. Cest de loin le chateau-fort le plus marquant de mon voyage. Il est demesurer et dans un etat de conservation plus que remarquable. Jai adorer ses grands halls abandonnes et ses couloirs etroits et sombres souvrant a intervalles plus ou moins reguliers sur la mince fente de lumiere une meurtriere. La structure plutot brute et sans raffinement (cest une citadelle croisee en terre dislam, apres tout) est rafraichie par une salle typiquement gothique qui a conserver un peu de ses ornements et de sa dentelle de pierre. Les lierres couvrent par intermitence les puissants murs, epais de plusieurs metres. Bref, jai adorer. Chose etrange, les escaliers en colimacon, contrairement a ce que javais appris, sont construis dans le sens contraire des aiguilles dune montre, ce qui complique plus le travail du defenseur que ca ne lavantage... Sur la route du retour, je rencontre le deuxieme Syrien sans civisme de mon voyage: cette tete de grumeau refusera de se deplacer pour que je massoie au seul endroit ou je pouvais mettre mon gros sac. Il rira tout le long du trajet du fait que mon sac, sur mes genoux, touche au plafond (je voulais pas payer le double prix en le mettant sur un banc adjacent, comprenez-le bien). A Tartus, je me trouve un hotel assez rapidement en morientant, une fois de plus, avec le soleil (couchant, cette fois-ci) et la mer. Jai consacrer le reste de ma soiree a la redaction de ce texte. Demain, je visiterai des sites autour de Tartus et partirai en fin dapres-midi vers Hama.
 
Voila tout ce que jai fait depuis le jour de ma fete! Et dire quapres tout ca, jusqua maintenant, je nen suis meme pas a la moitier de mon voyage!
 
 
Bonne St-Jean, une fois de plus,
 
 
al-Musafir
P.S. Jessaie de vous joindre des photos, mais les connections internet sont trop bancales jusqua maintenant. Desole!


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mercredi 16 juin 2010

Message rapide, mais efficace

Le jeudi 17 juin 2010  vers 00h05 (Jai 20 ans!...a Damas...encore...)
 
Lundi: Jai jouer comme figurant dans une teleserie syrienne. Un Anglais du 19e. Jy ai rencontrer des gens vraiment particuliers et inspirants a la fois... Ca ma pris toute ma journee.
 
Mardi: Direction monastere de Mar Mussa avec 7 autres personnes de lhotel. Percher en haut de la montagne, il abrite une communauter de moines et de voyageurs qui forment une grande famille. Jai grimper de nuit au sommet de la montagne: un des plus beau ciel etoiler que jai vu de ma vie. la voie lactee etait comme un nuage lumineux dune densiter surprenante.
 
Mercredi: Depart du monastere a 9h pour renouveller mon visa a Damas. La bureaucratie syrienne a plus ou moins paralyser ma journee. Demain, je ne vais pas a Bosra (au sud de Damas), comme je pensais il y a quelques minutes, mais je suivrai le groupe de Mar Mussa (ils sont revenus a 17h aujourdhui) a Palmyre, histoire de profiter le plus longtemps possible de leur compagnie, avant de partir en Turquie. Joel, le photographe americain, sera egalement des notres!
 
Jeudi: Demain...cest aujourdhui! Jai 20 ans a Damas! je laurai reellement vers 16h00 cet apres-midi, a Palmyre. Cest genial, feerique.
 
 
al-Musafir


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dimanche 13 juin 2010

Je prends la route, une fois de plus!

DIMANCHE 13 juin 2010, vers 11h30
 
Cela fait 11 jours que je suis a Damas. Jy suis rester engluer et cela a fini par jouer sur mon humeur. Lenvie de partir me demangeait...
 
Alors, vendredi, je nai pas pu visiter les sites musulmans quil me restait a visiter dans la vieille ville: conger religieux. Jai donc fait le tour des point important du quartier chretien. Jai vu la chapelle de saint Paul, annexer a la Porte Kissan (celle du sud). Cest la-meme quon la descendu dans son panier pour le sauver de la colere de la population juive de la ville. Jai aussi assister a un bapteme (express) au siege de lEglise armenienne de Syrie. Jai vu la chapelle dAnanie (situee dans lancienne maison de ce dernier, qui a baptiser saint Paul apres son aventure sur le chemin de la ville) et plusieurs Eglises, plus ravissantes les unee que les autres. Le theme de saint Georges pourfandant le dragon est extremement recurrent: jy vois un symbole desperance pour ces chretiens dOrient qui nont pas toujours eu la vie facile... Jai chercher longtemps les monasteres auxquels ont mavait recommander, mais sans succes. Tant pis. Le soir venu, je suis aller voir un match de foot (France-Uruguay, 0-0...sans commentaires) au centre-ville, devant un ecran geant avec la population de la ville. Jy suis aller avec un petit groupe heteroclite rencontrer a lhotel avec lequel je mentend bien. Cest genial! La vie, ici, est rythmee par le mondial de foot. Cest la folie!
 
Le lendemain, je suis aller au palais Azem, ou jai decouvert la subtiliter et le raffinement de lart oriental avec des marquetteries epoustoufflantes. La maitrise de lorfevrerie, pendant la periode ottomane, est egalement tres impressionante: jy ai vu des bijoux aussi fins et fragiles qune feuille darbre sechee. Chaque salle du palais avait son theme, contenait une exposition de pieces pour la plupart precieuses et beaucoup dinformations. Jai adorer. Jai egalement ete dans le khan al-asaad: cest un hotel tres ancien, en fait, une veritable cathedrale de pierre avec arcs persans (style mamluk, pierres noires et blanches en alternance: on appele cela abaq) et croisees en voute dogive. Superbe! Une fontaine, au milieu, jetait un haut jet deau qui rafraichissait latmosphere. En parlant de temperature: cest derniers jours, a Damas, les thermometres electroniques installer un peu partout dans la ville indiquait 42 a 45 degres. Apres un diner satisfaisant, je suis retourner pres du djebel Qassioum pour trouver la tombe du grand mystique et philosophe musulman ibn Arabi. Jy ai egalement admirer 2 mosquees realisees par Sinan, le grand architecte ottoman. Jai appris dailleurs quil etait Janissaire, donc un de ces enfants chretiens que les Trucs enlevaient pour en faire des soldats et des fonctionnaires delites. Apres une longue marche de 3h, jai fini par trouver le monument de la guerre doctobre (notre guerre du Khippour de 1973), mais jy suis arriver trop tard pour visiter le panorama. Retour a lhotel et souper avec dautres voyageurs dans un restaurant de la haute societe, dans la vieille ville de Damas. Houmous extraordinaire et mezze exceptionnels.
 
Aujourdhui, je suis aller, avec une troupe de 15 personnes recrutees a lhotel, a Quneitra, village sur le Golan, zone entre la Syrie et Israel controlee par lONU. Quneitra est un village que les Israeliens ont detruit avant de se retirer lors de la guerre du Khippour. Cest donc une ville fantome. Impression etrange. Retour a lhotel et depart pour le panorama de la guerre doctobre que jai retrouver assez rapidement. Jai eu droit a un tour priver en Francais, donner par une admirable guide que javais a moi tout seul. Je crois quelle navait jamais vu de touriste si curieux... Le monument a ete construit a laide des Nord Coreens, fait proprement etrange (quel est le rapport entre la guerre du Khippour et Kin-il-sung? Nous ne le saurons vraisemblablement jamais). Tres instructif sur la vision arabe du conflit et aussi, dut a mes questions incessantes a la pauvre dame, sur le chiisme. Jai appris que Ayatollah nest pas un titre hierarchique, ce que javais toujours cru (pensons a Khomeiny). En fait, cest seulement un qualificatif honorifique pour des personnalites qui brillent par leur religiositer. On ma fait remarquer, aussi, que le beret de Nasrallah (nommer 'amama), chef du Hezbollah libanais dont on voit les photos partout dans les rues de Damas, etait de couleur noire, ce qui signifie quil est un descendant direct du Prophete Mahomet.
 
Je voulais partir a Palmyre, demain, mais je crois que je vais suivre un Canadien que jai rencontrer aujourdhui a Mar Musa, un monastere dans les montagnes ou vit une communauter de voyageurs heberger par des clercs particulirement ouverts desprit. On y paie rien, mais on travaille et prie avec la communauter. je devrais y rester 1 a 2 nuit, avant daller vers lEst (Palmyre et Deir-ez-Zur, sur le bord de lEuphrate, ou de compte renouveller mon visa). Jecris aussitot que jaurai de nouveau une connection internet.
 
 
Allez, au revoir!
 
al-musafir
 


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jeudi 10 juin 2010

ash-Sham, toujours et encore

Jeudi 10 juin 2010, vers minuit
 
Bonjour a tous,
 
Voila ce que jai fait, dans la ville multi-millenaire, depuis mon dernier message.
 
Apres la publication dudit message, je me suis mis en tete de retrouver une mosquee que javais entrevue la soiree precedente. Bien entendu, je me suis perdu, retrouver a lexterieur de la ville, jai eu le temps de mendormir sur le bord de lautoroute, dans les plates-bandes (comme plusieurs familles dailleurs, je netais pas trop excentrique) avant de revenir vers Damas, prendre des photos mediocres de la mosquee et venir mecrouler de fatigue dans mon lit.
 
Mon retour ayant ete plus eprouvant que prevu, surpris par ma propre faiblesse et aussi un peu exasperer detre constamment entourer dune foule, je suis rester dans la la magnifique cour interieure de mon hotel toute la journee. Je ne suis sortit que pour aller manger. Cette relative solitude et oisivete mont remis sur pied, autant mentalement que physiquement. Jai ecrit, penser et lu. Et sans les mouches du desert, en plus, quel delice! Je me couchai, bouillonnant deja de me reveiller pour aller fouler la ville de mes talons.
 
Le lendemain, jai fait un petit tour de ville pour voir les differentes mosquees des environs (donc celle que javais photographier de nuit). Petites et grandes, il y en a plusieurs dont le travail y est impressionnant: dentelle de pierre et entrelacs, calligraphie gravee et motifs geometriques, elles recellent, pour la plupart, une certaine harmonie architecturale. Jai egalement remarquer que la plupart des mosquees ont au moins un mur ou des commercants sont installer, si bien quil est parfois difficile de distinguer mosquee de souq... En apres-midi, jai visiter le musee national, qui, surprenamment, possedait des pieces de lage de bronze INTERESSANTES. Belle collection dart islamique egalement, avec des astrolabes plaques or et des monnaies umayyades, notamment. A mon grand malheur, moi le passionner de statues, la collection classique etait fermee pour cause de restauration et renovation. Il y avait bien quelques pieces pour se faire pardonner, mais les plus belles etaient absentes.
 
Le lendemain, je vais a lIFPO (Institut Francais du Proche-Orient) pour maider a rencontrer Michel Fortin, archeologue que je dois rencontrer sur son site de fouille, pres dApamee. Jai errer dans le quartier diplomatique dAbu Rumaneh en attendant et apres que les checheurs se liberent. Je me suis fait dorer sur la place des Umayyades, ou des jardiniers sont venus me parler et mont gentilment offert de leur eau. Jai diner a un PFK (il fallait absolument que jy mette le pied, cest trop surreel ici) En revenant, jai vu une eglise ou on celebrait des messes en arabe en matinee. Je me suis promis de me lever tot le lendemain pour y assister. Pour souper, je me gate le reve de tout enfant de 8 ans: uniquement des biscuits et une creme glacee pour dessert. Je retente lexperience, auparavant peu concluante, de boire leau du robinet. 2 grandes gourdes.
 
Le lendemain, donc, je me leve vers 6h30. Je suis malade (bien entendu, mais de quoi...PFK, biscuits trop vieux, creme glacee douteuse, eau contaminee, aucun moyen de le savoir), mais bon, les immodiums font leur travail. Jassiste a la messe et reste quelques instants sur place. Je reviens a lhotel, titubant de faim et etourdit par leffet que le soleil produit sur ma pauvre condition physique. Je devrai passer une journee tranquille. Voulant parler a un pretre pour avoir des liens avec les monasteres de la region et ausi parce que la situation des communautes chretiennes dans cette partie du monde minteresse grandement, on me dis de revenir a 13h. Je dine frugalement (pain et eau, pour eviter tout risque) puis me dirige vers le couvent jouxtant leglise pour rencontrer le pretre en question, senser parler francais. On reconduis mon rendez-vous a 16h. Je reviens a lhotel puis retourne au couvent ou on repousse lheure de ma rencontre vers 18h. Je reviens une fois de plus a lheure prevue, ou je rencontre (enfin) le foutu pretre qui me referre en effet a dautres monasteres de Damas qui acceuillent des voyageurs et par lesquels je pourrai entrer dans le reseau qui couvre la Syrie et le Liban (Turquie, je suis moins sur). A suivi un court mais instructif entretient sur la sante de la communaute chretienne de Syrie (selon le pretre sextagenaire, tres bonne, car la puissante de lEtat les protege). Me sentant un peu mieux, je decide de manger un poulet sur riz; assez neutre comme plat, je devrais etre correct, pensais-je). Je mendors tot meme si javais somnoler periodiquement toute la journee.
 
Aujourdhui je me reveille en parfait etat. Je ne peux plus me targuer davoir une sante de fer, mais au moins je nen ai pas souffert longtemps. Je jette definitivement le reste des biscuits (pour ne pas prendre de chance) et men tiendrai stictement, a lavenir, a leau embouteillee. Je suis passe ce matin a lambassade de Turquie, qui ne pas ete dun grand secours: on ne ma rien dit que je savais deja. Jai ensuite fait la montee du mont Qassioum, qui domine la ville. Une belle vue densemble et une bonne epreuve pour ma nouvelle sante. Jai plus que bien tenu le coup. Jen suis content. Tout de meme, je reste prudent et dine de nouveau au pain et a leau (il faut dire que la boulangerie du coin en fait des tout chaud absolument divins qui ne coutent que 10 cents, alors...). En apres-midi, je suis aller voir la grande mosquee des umayyades, dans la vieille ville de Damas (que je visite enfin!). On y trouve les tombeaux de Saladin (vraiment humble, tout comme ce que lhistoire a retenu de lhomme) et de Hussein ibn Ali, petit-fils du Prophete et fondateur du chiisme, une des 2 branches principales de lIslam. La Mosquee elle-meme est immense et magnifique: tout y est de marbre colorer et de mosaiques en or. Magnificence demesuree! Apres, on passe dans la salle des prieres, ou le minbar (la chaire) et le mur de qibla (en direction de la Mecque, direction de priere) sont richement ornementes. Nos pieds en bas passent de la douce sensation du marbre a celle, moelleuse, des tapis turcs. Jai decouvert ce quetait lOrient aujourdhui! Jai ensuite ete voir les monuments funeraires (a la fois aussi des madrasa, des ecoles coraniques) dun frere de Saladin (al-Adel - le juste, je crois) et son illustre pere, qui donnera le nom a la dynastie, Ayyoub.
 
Je compte finir de visiter Damas dans 2 jours, puis je partirai vers Palmyre, la cite antique perdue, dite "la fiancee du desert". Je vous ecrirai avant mon depart pour faire le point, car il se peut que je ne trouve pas de connection internet fiable si loin en "region".
 
Je vous reviens la-dessus apres-demain,
 
 
al-musafir
P.S. Vous pardonnerez mes yeux fatigues et mes doigts gourds de quelques erreurs de frappes ou de lapsus. Mon clavier nest pas tres pratique, non plus et ne me facilite pas la tache, mais bon.


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samedi 5 juin 2010

Damas, Damascus, Damashq, Cham...

Samedi 5 juin 2010, vers 23h30
 
Cette ville nest pas faite de collines abruptes et impitoyables pour le pieton comme Amman (al hamdoulillah - Gloire a Dieu). Cest dun plat delicieux! Je suis arriver avant hier (jeudi le 3) vers 11h00 du matin. A la frontiere, il ny a eu aucun probleme. Jai su relativement rapidement morienter a partir de la gare grace aux indications que jai vu en longeant lautoroute (les noms de rues napparaissent que tres rarement). La ville etant immense, la carte du LonelyPlanet (mon guide de voyage) ne se rendait pas jusqua la gare de bus et ne pouvait donc me porter secours. En tout cas, en moins dune heure jetais arriver a lhotel (8$ la nuit, petit-dej inclus). Il faut comprendre que Damas est une ville vraiment labyrinthique. Pire quAmman, ou les djebels essouflent le marcheur qui veut les gravir, mais servent a orienter celui qui marche entre elles. Les edifices gouvernementaux et les mosquees ici sont vraiment superbes! Les rues sont ponctuees de tresors darchitecture.
 
Jusqua maintenant, je nai rien visiter de particulier. Pas de photos pour cette fois, donc. Je me suis seulement promener dans la vieille ville (qui porte bien son nom: jai vu le mur dou saint Paul sest sauver de la ville, enfermer dans une corbeille; ca vous donne une idee) et aux alentours. Jai fait des rencontres vraiment extraordinaires, comme Mohamed lAlgerien, qui a voyager dans 28 pays, rester 18 ans en Italie et qui travaille maintenant dans un hotel miteu pres de la vieille ville. Nous avons pris un the hier soir et diner ensemble aujourdhui: que daventures il avait a me raconter et que de questions nous nous sommes echangees! Cet apres-midi, jai rencontrer, en cherchant un LonelyPlante pour ma prochaine destination, la Turquie, Yussef le libraire est venu me parler de la situation de son peuple, une des communautees chretiennes dOrient. Tout comme au Quebec, les Eglises se vides et les jeunes ne sinteressent plus a la chose religieuse.
 
Tout le monde est vraiment sympathique ici. Encore plus quen Jordanie. En sortant de lautobus, 5 quinquagenaires se sont precipites sur moi (jetais seul et avais apparamment lair ahuri du nouvel arrivant desorienter) pour me souhaiter la bienvenue et maider a me diriger vers le centre-ville (ils etaient evidemment chauffeurs de taxis, cependant aucun na insister et tous mont souhaiter bon voyage). Un inconnu, me voyant deambuler avec mon enorme sac, ma souhaiter spontanement la bienvenue en Syrie. Je ne lai que croiser dans la rue! Ce sont des choses quon ne voit jamais dans nos villes occidentales ou tous, comme disait Valery, forment: "[...] un peuple invisble daveugles eternellement entrainer a lobjet immediat de leur vie". Un autre exemple: une libraire, a qui je demandais si elle avait un guide de voyage sur la Turquie en stock me repondit en me donnant une tonne dinformations et en minvitant a ne pas hesiter a venir lui poser des questions, a tout moment de la journee, sur nimporte quel sujet si necessaire. Ah, la grande hospitalite bedouine du desert prend ici un autre sens, se transforme au contact de la ville, mais reste bel et bien vivante. "Ca va de soi" me disait le brave Mohamed.
 
Demain, je me mets a la visite des lieus les plus touristiques: La grande mosquee umayyade, dans la vieille ville, va surement me prendre tout lavant-midi. On y trouve notamment le tombeau de Saladin, le grand capitaine arabe qui a repris Jerusalem des mains des Croises. En apres-midi, je compte aller au Musee National pour y voir les collections classiques et islamiques (surtout). Les Musees sont vraiment pas cher, pour qui a sa carte detudiant international: le tarif habituel de disons 150 lyres syriennes est reduit a 10 ou meme 5... On parle dun cout 10 a 20 cents ici... Je sens deja le soupir de soulagement de mon budget.
 
On annonce pas si chaud que ca pour la semaine a venir: 30 degres celcius et pas un nuage! Une temperature de reve quoi! Cest pas du tout difficile a supporter, puisque cest sec. On sue comme des cochons, par contre. Ca, cest inevitable.
 
 
Jaurai surement plus de choses interessantes a raconter lors de ma prochaine publication,
 
 
Al-musafir


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FW: La Fournaise et le Soleil

La fournaise, parce que je viens de sortir dun sejour de 8 jours dans le desert. Le soleil, parce que cest le nom de Damas en arabe.
 
Jai effectivement fait mon tour de chameau de 2 jours dans le desert. Cetait genial. Mon jeune guide et moi avons dormis a la belle etoile, sur une dune entouree de rocs, illumines par la lune. Le chameau est vraiment un animal bizarre. Premierement, il possede 2 genou par patte. Deuxiemement, ca a lair constamment paumer comme bete: meme quand, enfin (!), ca boit, ca prend des pauses pour regarder aux alentours dun air desinteresser, comme sil nous faisait une feveur en sabreuvant; lorsquon lui presente de lherbe, cest sur quil va tourner la tete de degout, avant de la plonger vers un buisson identique a celui qon lui a presenter quelques secondes auparavant. Un caractere epouvantable. En plus, ca traine constamment une cohorte de mouches dans sa suite et son poil est vraiment reche. Mais en general, je laime bien cet animal au caractere plutot impossible.
 
Le camp dans lequel jai rester, les 6 autres jours, etait vraiment accueillant. Jy habitait avec Abou Fahad (litteralement le pere tigre), un vieillard sympathqiue qui faisait mes repas (il cuisinait divinement bien en plus). Habituellement, je partais marcher ou me nicher sur un massif rocheux entre les repas. Quel enfer sournois tout de meme le desert. On se dit que ce nest pas si chaud, pas si epuisant mais en plein milieu dune etendue ou rien ne pousse sauf quelques arbrisseaux rabougris, on est mieux davoir de leau a boire et quelque tranches de khoubz (pain arabe) pour se substanter. Le sable ralentit egalement considerablement tout nos deplacements, ce qui peut etre tres frustrant. Ma tente faisait face a lest, donc des 7h-7h30 le matin, le reveil etait obligatoire pour se sauver de la chaleur proprement etouffante qui se levait rapidement a linterieur. Les nuits ne sont pas trop fraiches: le differenciel de temperature etait bien pire au village de Wadi Musa, pres de Petra.
 
Je me suis souvent regaler du ciel etoiler ou la lumiere particuliere de la pleine lune. Javais hate de revenir en ville, par contre. Les mouches omnipresentes et labsence de douche pendant les 3-4 derniers jours commencait a peser sur mon moral.
 
Demain, je pars a 7h pour Damas. Un trajet de 7h. A moi la cite ou repose Saladin!
 
 
al-musafir
P.S. En photo: Mustafa, mon guide, et Issar, le chameau, passant sous une des arches de pierre naturelles du Wadi Rum.


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